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Rhizopode : Entamoeba histolytica (seule amibe réellement pathogène pour l’homme)
Plusieurs formes :
Formes végétatives : E. histolytica ne présente qu'une seule forme végétative anciennement dénommée Entamoeba histolytica type histolytica : forme pathogène : 20-40µm, mobile (pseudopodes), hématophage
Il existe une autre espèce d'amibes non pathogènes : Entamoeba dispar dont la forme végétative était inclue à tort au cycle d'Entamoeba histolytica (forme non pathogène ou type minuta).
Forme kystique : 10-15µm, sphérique, peut résister plusieurs jours dans le milieu extérieur : forme infestante
MemoBio©
Orofécale par ingestion de kyste (eau, aliments souillés)
Le kyste libère 4 noyaux qui se divisent en 8 amoebules qui donnent 8 amibes qui se reproduisent par scissiparité. Ces amibes peuvent former des kystes qui sont éliminés dans le milieu extérieur et permettent la propagation de la maladie Au cours de ce cycle, l’hôte est asymptomatique : c’est un porteur sain.
Lors d’un affaiblissement du système immunitaire, ou d’un déséquilibre de la flore, les formes végétatives peuvent envahir la paroi colique. Elles perforent le colon et diffusent par voie sanguine jusqu’au foie (hépatite amibienne, abcès amibien), jusqu’au poumon, voire le cerveau, la rate, les muscles, les voies urinaires …
La symptomatologie est très variable :
      - Dysenterie amibienne : syndrome dysentérique avec 
        diarrhée afécale, mucosanglante, douleurs abdominales ….
 
        Il n’y a 
        généralement pas de fièvre. 
      - Diarrhée banale avec douleur abdominale 
Ces 2 principales formes peuvent évoluer vers une 
        amibiase viscérale 
        -    Forme hépatique : hépatite amibienne 
        diffuse pré-suppurative (altération de l’état général, fièvre, 
        hépatomégalie, douleur à l’hypocondre droit) pouvant évoluer vers un abcès 
        amibien du foie. 
        -    Forme pulmonaire : syndrome 
        pleuro-pulmonaire de la base droite souvent secondaire à une atteinte 
        hépatique Diagnostic des formes viscérales : échotomographie, 
      tomodensitométrie 
 -          Examen à partir de selles récemment émises 
        -          Réaliser au moins 3 examens espacés de 4-5 jours 
        avant d’interpréter un résultat négatif (périodes négatives d’émission) Les formes 
        kystiques d’Entamoeba histolytica sont morphologiquement strictement identiques à celle d’une amibe non 
        pathogène : Entamoeba dispar. On ne peut affirmer le diagnostic d’espèce (E. 
          histolytica) que 
        -         
        si on observe des formes végétatives pathogènes 
        hématophages 
        -         
        si on réalise des tests d’identification spécifiques 
        d’espèce (PCR, ELISA) Dans le cas contraire, il faut rendre « E. 
      histolytica/E. dispar »  
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Très  fréquemment positive dans le cas d’amibiase viscérale
        Pourrait  permettre de différencier le portage d’E.histolytica (sérologie positive) d’E. dispar (sérologie négative) 
Dépistage par au moins 2 techniques différentes
Tests de dépistage : IFI, ELISA, agglutination ...
        Tests de confirmation : immunoélectrophorèse ...
 Diagnostic : plus de 90% de sérologies positives
        Suivi thérapeutique : chute rapide des Ac au cours des 3 1er  mois, négativation en moins d’1an 
Chez les sujets symptomatiques : un titre élevé est fortement corrélé à une amibiase invasive
Chez les sujets asymtomatiques :
Présence d'E. histolytica chez un sujet asymptomatique : amoebicide de contact : tilbroquinol + tiliquinol (Intetrix®) 
        Présence d'E. histolytica chez un sujet symptomatique : amoebicide de contact + amoebicide tissulaire (famille des 5 nitro-imidazolés : (ex : métronidazole : Flagyl® …) 
Prophylaxie liée au péril fécal : lavage des mains, 
        lavage des fruits et légumes
 
        En cas de risque de contamination de l’eau : porter à ébullition pendant 
        1min, filtration ou désinfection par l’eau de Javel (1-2 gouttes/L et 
      laisser agir pendant au moins 30min)